Visiter Nîmes en 3 jours


Dans mon article qui s’intitule : "Prendre des risques en voyageant seul(e), c'est sourire à l'inconnu" (ici), j’y expliquai les raisons pour lesquelles j’avais choisi de voyager seule en allant découvrir la ville de Nîmes (en France). Là-bas, j’ai vécu de belles et positives expériences.

Dans ce présent article donc, je vous ferai découvrir la ville à travers mon carnet de voyage.


JOUR 1

Je suis arrivée, à Nîmes, un samedi en matinée. J’avais pris un bus. Pour me rendre à mon appartement, le trajet à pied mettait 30 minutes et celui en bus, moins de 10 minutes. J’ai donc décidé d’opter pour le trajet en bus (même si j’aime marcher) car j’avais quand même mon sac à dos et ma petite valise. Ticket pris à bord du bus nîmois pour la modique somme de 1,30 euros (en sachant qu’à Paris et Lyon, c’est 2 euros dans le bus), me voilà en route pour découvrir la ville !

Ce jour (du mois de février), il faisait grand soleil, ce qui mettait d’emblée de bonne humeur !
Après avoir posé ma valisette à l’appartement, mes aventures pouvaient commencer !

A proximité de l’appartement, se trouvait : 


l’Esplanade Charles de Gaulle, l’Eglise Sainte Perpétue,


le Palais de Justice

Mais également la gare de Nîmes et les Arènes.

Dans un premier temps, je me suis posée en plein soleil sur la place de l’Esplanade (qui possède un jardin fleuri) pour profiter du soleil et pour observer les passants (locaux et touristes car il y en avait pas mal dans cette zone). J’ai été émerveillée devant une scène de vie quotidienne entre une mamie afro-caribéenne et sa petite-fille (d’environ 4 ans). Celle-ci posait pendant que sa mamie la prenait en photo ! 
Pour poser, la petite chipie penchait sa tête d’un côté et de l’autre comme une petite mannequin avec un grand sourire ! Elle ne voulait pas s’arrêter de « poser » pour sa mamie !!! Voyez-vous comment les appareils photos (téléphones portables y compris) ont une grande influence sur toutes les générations ? Mamie qui veut rester branchée et garder des souvenirs de sa promenade avec sa choupinette ! Et baby girl qui se prête au jeu et veut faire sa star pendant un petit shooting photo !

Par la suite, comme je voulais visiter ces 3 grands monuments romains : les Arènes, la Maison Carrée et la Tour Magne, je suis allée me renseigner sur les tarifs.
Le tarif enfant/étudiant est de 8 euros pour les arènes et de 10 euros pour les trois (il s'agit du "Pass Nîmes romaine" valable 3 jours). Pour les adultes, la visite des arènes coûte 10 euros et la visite des trois, 12 euros. Ce qui est bien, c’est que les habitants de Nîmes, les journalistes et les enfants de moins de 7 ans ne payent pas. Pour attester qu’ils habitent la ville, il leur faut présenter à l’accueil leur carte d’identité avec leur adresse de Nîmes ou une facture avec une pièce d’identité.

Derrière les arènes, se trouvent des petites rues piétonnes avec des boutiques, restaurants et habitations.
On y trouve aussi la mairie ; ce matin-là (samedi), il y avait eu un mariage. Je n’ai pas pu trouver la mairie à temps pour venir applaudir les jeunes mariés (rires) mais à en voir l’état de l’entrée de la mairie (pétales de roses rouges, roses, jaunes et blanches au sol), ce fut un beau mariage ! Je ne pouvais que leur souhaiter (par télépathie) du bonheur !!! 


Vers 22h30, c’était parti pour Nîmes by night (mais à pied, hahaha) ! Me voilà plongée dans la vie de la ville en soirée… Pas mal de bar, pub et discothèque dans le quartier des arènes mais aucune des ambiances proposées ne m’intéressait… En plus de çà, je me suis fait accoster par un jeune espagnol qui est venu m’aborder ! C’est chaud ici l’ambiance…Il ne faut pas avoir peur mais, quand même, se méfier des gens que l’on rencontre en soirée… Il faisait froid et je n’avais plus envie de traîner dehors en acceptant d’aller boire un verre avec un espagnol (je n’ai rien contre eux, je les aime bien).

J’ai donc fait le tour du quartier, parcouru quelques petites ruelles en m’y laissant perdre et entraîner jusqu’à la Maison Carrée. J’avais envie de me mettre en terrasse au « Café latin » pour boire un bon thé chaud (toute seule) mais la fraîcheur qu'il y faisait m’en a dissuadé. J’ai donc décidé de rentrer à l’appartement ! Il était minuit donc la Cendrillon (que j’étais) devait retrouver son château et se reposer pour se préparer aux aventures qui l’attendaient le lendemain (euh…non tout à l’heure) !


La Maison Carrée a été construite entre l’an 2 et l’an 5 après J.-C. Elle a été bâtie avec des roches calcaires de Nîmes. Il paraîtrait que le plan de ce temple soit proche de celui d’Apollon à Rome (pour celles et ceux qui connaissent).
Selon les explications que j’ai pu recueillir, « l’entrée du temple est précédée de 15 marches. A l’époque, il était très important que le nombre de marches pour accéder au temple soit impair. En effet, il fallait monter la première et la dernière marche avec le pied droit car le pied gauche était signe de malheur ! ». Voilà pour ce qui est de la petite histoire.

JOUR 2

Après m’être réveillée, je me suis préparée à sortir. Il faut avouer que j’ai hésité à aller dehors car j’avais envie de faire une grasse matinée et de me prélasser dans le grand lit blanc à deux places que j’avais ! Mais la lumière et le soleil de dehors m’ont convaincue et motivée. J’ai donc décidé de me laisser entraîner par l’appel de la lumière !!! 

Et puisque « rien n'arrive au hasard », j’ai croisé des personnes (plusieurs personnes même). Et parmi elles, mon attention s’est porté sur un groupe d’hommes de la même carnation que moi (peau noire). Vous-mêmes vous savez que lorsque l'on voit nos frères dans la rue, on ne peut s’empêcher de regarder juste pour voir au cas où l’on se connaîtrait ou se reconnaîtrait. En effet, parmi ce groupe, il y avait Abd Al Malik !!! 

Je n’ai pas réalisé sur le coup que c’était lui. Ce n’est que plus tard que je me suis dis que ça pourrait être lui ! Et bien évidemment, c’était lui : Abd Al Malik !!!

Si vous avez lu mon article sur le voyage en solo, vous devez déjà savoir qui c’est ! Et vous connaissez la suite de l’histoire… J’ai vraiment été ravie de l’avoir rencontré en mode incognito !

Je referme cette grande parenthèse pour continuer le récit de ma journée.

Je suis allée me poser (encore une fois) sur les bancs de l’Esplanade et j’ai eu une discussion avec un Papi marocain sur la perdition des jeunes face aux tentations du sexe et de l’alcool… ça se voyait qu’il avait envie de vider son sac et de parler. Avait-il deviné que j’étais psychologue ?
Il m’a raconté un bout de sa vie : Arrivé du Maroc à l’adolescence, il s’est marié à 26 ans et a une fille unique, déjà mariée. Sa femme est décédée, il y a 10 ans et il ne s’est pas remarié mais, il avoue avoir eu des moments de faiblesse avec certaines femmes. Il en vient à me « donner des conseils » sur la vie à deux, ses compromis et ses bonheurs. Après 15 minutes d’échange, il me quitte en me demandant sur le ton de l’humour si je ne voudrais pas l’épouser et s’occuper de lui !!! J’ai refusé. Il s’est levé, m’a serré la main et est parti.

Éclatant de rire, je me suis dirigée vers les Arènes pour une visite (audio-guide fourni gratuitement). Nîmes fait vraiment penser à Rome. Elle est même surnommée : « la Rome française » à cause de son patrimoine romain. Les arènes ont été construites à la fin du premier siècle après J.-C.


La visite des Arènes fut fastidieuse mais la vue d’en haut se mérite. J’ai eu à faire du sport (à ma manière) ce jour-là malgré la chaleur (19 degrés mais ressenti je crois 23 voire 24 degrés). En tout cas, j’ai bien profité de la chaleur et du paysage.

Vers 15 heures, la chaleur me montait (littéralement) au cerveau. J’ai donc décidé de rentrer me reposer au frais, à l’appartement.
Je voulais me rendre à la Tour Magne mais, j'ai décidé de reporter mes visites au lendemain. Il n'y a pas eu de vadrouille non plus pour ce soir-là, je suis restée chez moi pour méditer et continuer mon travail d’introspection…


JOUR 3

C’était le dernier jour de mon séjour à Nemausus (Nîmes en latin). J’avais donc décidé de profiter entièrement de la journée jusqu’à mon départ pour Lugdunum (Lyon en latin). Etant donné que je devais libérer l’appartement avant 11h (pour ne pas avoir à payer des frais supplémentaires), j’avais choisi de prendre mon temps pour préparer mon départ.

Une fois dehors : Il pleuvait… Le ciel était gris et le soleil n’était pas au rendez-vous contrairement à la veille… Aurais-je dû me laisser toucher par la « sombrance » de Nîmes ? (Sombrance vient de notre dictionnaire, à mes cousines et moi !).


Eh bien non ! Comme dit le dicton « Jour pluvieux, jour heureux », j'avais prévu de profiter jusqu’à la dernière minute. Qu’il pleuve, vente ou grêle, j'allais rester dehors ! De toute manière, je ne pouvais pas faire autrement : j'avais déjà rendu les clés de l’appartement …
J’ai donc commencé ma journée par un petit temps de prière à l’Eglise Sainte Perpétue. Ensuite j'ai pris la route des Jardins de la Fontaine.


Les Jardins de la Fontaine sont un vaste domaine où l’on trouve des fontaines (certes) mais aussi des espaces verts tous différents les uns des autres. Puisque l’on est dans le Sud, les palmiers font partie du paysage. Le parc me faisait même penser à celui de Barcelone : le parc de la Cuitadella. A la différence qu’aux Jardins de la Fontaine, on ne peut pas se balader en barque sur l’eau à travers les espaces verts, dommage…

Je me suis donc laissée perdre (j’aime bien ça, je l’avoue) à travers les petits chemins à la découverte des différents jardins.


Au milieu des jardins, se trouve le Temple de Diane (déesse de la chasse). Une autre architecture romaine (datant de l’an 25 avant J.-C.) en pleine nature ! Il a été bien conservé même si l’on peut apercevoir à certains endroits des tâches de moisissures et d’humidité. Ce temple garde tout son charme : on voit à certains endroits, des écrits romains en latin et en français gravés dans la pierre. Ce que je trouve magnifique ! J'aurais pu rester là, pendant longtemps à déchiffrer les écrits mais les habitants du temple (je veux nommer les pigeons) n’ont pas fait preuve d’hospitalité… Pour ne pas me prendre des coups ou même des « crottes », j’ai préféré prendre congé !


En parcourant le parc, je suis tombée sur plusieurs fontaines plus reposantes les unes que les autres. Et surtout sur des chants d’oiseaux… Quoi de plus apaisant !


Au sommet des jardins, se trouve la Tour Magne (datant de l’an 16-15 avant J.-C.). Mais pour y accéder, on doit emprunter des chemins rocailleux et en pente. Vaut mieux s’accrocher et surtout porter des chaussures adéquates sinon… bonjour les dégâts !


Je m’y suis rendue malgré tout et la phrase que j’avais prononcé en voyant à Tour Magne a été : « J’ai réussi à le faire ». En fait, l’hôtesse d’accueil aux Arènes m’avait dit, la veille, qu’il fallait marcher longtemps pour voir la Tour Magne. Cela m’avait un peu découragée. C’est  pourquoi le deuxième jour, je n’avais pas envie d’y aller après la visite des Arènes car il faisait déjà trop chaud pour moi. Je n’avais pas envie de faire un malaise là-bas ! Ce jour-là, j’ai réussi à monter sans problème !


Puisque mon objectif était atteint, j’avais décidé de redescendre pour me reposer avant le départ. Je suis donc retournée à l’appartement car je leur avais confié ma valise. Vous vous imaginez,  je n’aurai jamais pu faire tout ce parcours en trimbalant ma valise ! 

Plus tard, je me suis dirigée vers le point de rendez-vous pour prendre le bus en direction de Lyon, le trajet a duré 3 heures. Il m’a permis de me reposer et de récupérer un peu car j’avais mal au pied : 3 jours de sport « intensif », c’était épuisant…
Cela en était déjà fini de mon escapade… Mais une fois arrivée à Lyon, je n'avais qu'une hâte, celle de repartir en voyage. 

Pour celles et ceux qui se demanderaient pourquoi je n’ai pas parlé de repas (moi qui suis gourmande), c’est tout simplement parce que le but de mon voyage n’était pas d’aller découvrir les spécialités nîmoises. Mais plutôt découvrir les endroits incontournables de la ville. Mon attention s’est quand même portée sur les drôles de noms donnés aux restaurants que j’ai eu à voir :

L’assiette métyssée - Nim’créole - Bol de riz - Bon à pizza - Les trois bonheurs - Plus belle la vie.

La prochaine fois, bien que je connaisse déjà les spécialités culinaires les plus connus (la brandade de morue, la brioche au pâté et bien sûr le fameux croquant), je re-goûterai à la gastronomie nîmoise !

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